Warda Ben Hamouda a été reconnue coupable du meurtre sur son petit garçon, Haroun, âgé de 22 mois.

La Cour d’Assises a reconnu que l’accusée avait, au moment des faits, eu son discernement altéré par des troubles psychiques, mais a exclu l’atténuation de peine prévue par la loi.

Elle a condamné Madame Ben Hamouda à une peine de 20 ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté des 2/3. Elle ne pourra donc présenter aucune demande de mise en liberté avant 2029.

Il faut rappeler que son premier enfant avait été envoyé auprès de la famille de son père, en Algérie, en raison de la violence de sa mère, Madame Hamouda, mais aucun signalement n’a été fait, à l’époque par un proche.

Haroun est né quelques mois seulement après le départ de son frère aîné. Il est décédé 22 mois plus tard, en quelques heures, sous les coups de sa mère.

Aucun des proches informés des violences de Mme Ben Hamouda et de la situation de son premier enfant ne s’est inquiété pour la sécurité de ce bébé.

Un signalement et une prise en charge adéquats du premier enfant et de la mère auraient permis d’avoir un regard sur elle et de protéger l’enfant.

De plus, quelques heures avant les faits, la mère s’était présentée aux urgences d’un hôpital et avait fait part de son état de grande confusion et de souffrances.

L’équipe qui l’a reçue n’a, à l’évidence, pas pris la mesure de l’urgence de la situation et ne s’est pas préoccupé de la situation de cette mère qui a pourtant dit à plusieurs reprise qu’elle venait d’accoucher et avait subi une césarienne.

Ainsi, aucune question ne lui a été posée sur la situation d’Haroun, ne serait-ce que le temps de la consultation.

Un vrai questionnement sur l’enfant aurait pu le sauver.

La Voix De l’Enfant a tenu à rappeler notamment à différents membres de la famille d’Haroun, que la mort d’un enfant ne relève pas de la fatalité.

Cette affaire, une nouvelle fois, montre que l’enfant doit être le centre de toutes nos préoccupations et de nos attentions que l’on soit dans une institution ou non.